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Tout savoir sur la ventilation de la maison pour un intérieur sain

Publié le 10/02/2025

La ventilation d’une maison joue un rôle essentiel dans le confort quotidien des occupants. C’est pourquoi il est recommandé d’aérer chaque jour, afin de renouveler l’air et de chasser l’humidité. Mais ouvrir ses fenêtres ne suffit pas.

L’installation d’un dispositif mécanique est primordiale, pour lutter contre les polluants, la poussière, la moisissure et tous les allergènes. Grilles d’aération, VMC, ventilation naturelle, découvrez avec HomeServe comment ventiler correctement votre maison, et profiter d’un intérieur sain en toute saison.

Pourquoi faut-il assurer une bonne ventilation de sa maison ?

Selon le baromètre QUALITEL, les problèmes de ventilation et la qualité de l’air ambiant font partie des « 5 plaies », qui nuisent directement au bien-être des habitants.

Les bienfaits d’une bonne ventilation

L’air intérieur contient de nombreux polluants, des particules et des composés organiques volatils, qui peuvent affecter la qualité de l’air. Respirer ce type d’allergène de manière prolongée est susceptible d’entraîner des infections des voies respiratoires, et de déclencher des problèmes de santé.

Pour éviter ces troubles, il est donc conseillé d’aérer, en ouvrant régulièrement les fenêtres, été comme hiver. En complément, il est essentiel d’installer une bonne ventilation, afin de préserver le logement et les occupants :

La ventilation vous permet d'assainir l’air de votre logement en chassant les polluants, l’humidité et les odeurs. Cela aura également pour effet de diminuer les éventuelles moisissures qui peuvent parfois apparaître dans une pièce comme la salle de bains par exemple. Tous ces effets bénéfiques permettent en bout de chaîne de renouveler l'air et l'oxygène tout en évacuant les bactéries et les virus.

Quels sont les signes d’une ventilation défaillante ?

L’un des premiers signes d’un manque de ventilation est la condensation. Les pièces humides sont particulièrement touchées par ce phénomène. Vous constatez alors :

Des gouttes d’eau sur les vitres,
De l’humidité persistante,
De la moisissure (taches noires plus ou moins étendues) sur les rebords de fenêtres, les recoins et les angles,
Une odeur d’humidité.

Y a-t-il des risques pour la santé des habitants ?

Les occupants d’un logement mal ventilé subissent eux aussi des désagréments, qui peuvent nuire à leur santé sur le long terme. L’humidité engendrée favorise l’apparition et le développement des bactéries, des virus et des champignons.

On retrouve environ 1 000 bactéries au cm² sur une surface humide, contre 100 sur une surface sèche. Les polluants en suspension dans un air vicié provoquent :

L’apparition de maladies respiratoires : bronchite, pneumonie, asthme,
L’augmentation des allergies : eczéma, urticaire, boutons,
La respiration de monoxyde de carbone : ce gaz inodore provoque des maux de tête et un empoisonnement,
L’inhalation de fumée de tabac.

Ventilation maison individuelle : quelles sont les obligations légales ?

L’État a mis en place une réglementation spécifique pour le bien-être et la sécurité des habitants. L’arrêté du 22 octobre 1969 et l’arrêté du 24 mars 1982 prévoient l’installation d’au moins un système de ventilation (mécanique ou naturel), dans chaque construction neuve.

Les textes de loi précisent que des bouches d’extraction doivent être présentes dans les pièces de service (cuisine, toilettes ou salle d’eau), et des grilles d’aération installées dans les pièces à vivre, afin de faire entrer de l’air frais et pur. Des entrées et des sorties d’air dans les chambres parentales munies de salles de bains ou d’eau sont également obligatoires.

Comment bien ventiler une maison ?

Ventilation naturelle ou mécanique, ces différentes solutions pour renouveler l’air nécessitent de prendre en compte l’ensemble des caractéristiques du logement, afin de choisir une solution adaptée et efficace.

Faire un contrôle global des pièces

Que vous habitiez dans le logement depuis plusieurs années ou que vous veniez d’emménager, vous devez procéder à un contrôle visuel de chaque pièce, afin de déceler des traces d’humidité et de moisissures.

Pour cela, commencez par les pièces d’eau, avant de poursuivre votre inspection vers la cuisine et les pièces de vie. Si vous constatez des faiblesses au niveau de l’aération, installez une VMC en prenant soin de la placer :

Dans une pièce humide uniquement,
En laissant au moins 20 cm d’écart entre un angle (plafond ou mur) et la grille d’extraction,
En hauteur : l’air chaud et humide monte. Il faut donc positionner la VMC proche du plafond, afin de capter un maximum d’air vicié.

Pensez également à nettoyer régulièrement la bouche d’extraction, pour un usage optimal. En effet, la poussière et des débris peuvent s’accumuler avec le temps.

Comment améliorer la ventilation de la maison ?

Vous pouvez profiter des conditions climatiques extérieures pour ventiler naturellement votre logement.

Pour cela, vous devez installer plusieurs bouches d’aération et d’extraction, afin de faire circuler l’air, dans une même pièce ou entre plusieurs pièces. Il existe plusieurs solutions de ventilation.

Avoir des pièces traversantes est une des meilleures solutions de ventilation possible. Cela permet de créer un courant d’air entre deux fenêtres positionnées à l’opposé. Votre entrée d’air doit se situer face au vent.

La technique dite du "Tirage thermique" est également une bonne option. Elle consiste à créer un courant d’air entre les pièces, en utilisant le déplacement naturel de l’air chaud vers le haut. La première entrée est donc installée en partie basse d’une pièce de vie.Les grilles de transfert permettent à l’air de circuler entre les pièces, pour atteindre la salle de bains ou les WC. Ces dernières sont alors munies de bouches d’extraction situées en hauteur.

La dernière solution est appelée la ventilation "Assistée", cette technologie s’adapte aux conditions extérieures. En cas de ventilation naturelle insuffisante, un flux d’air est créé grâce à un ventilateur situé à l’extrémité de la circulation.

Les avantages de ces différentes solutions sont alors multiples : elles offrent un fonctionnement silencieux, aucun coût d’utilisation, pas de frais d’entretien et surtout elles sont 100 % naturelles.

Recourir à une solution de ventilation mécanique contrôlée (VMC)

La VMC (ventilation mécanique contrôlée) simple flux est un appareil qui aspire l’air intérieur pour le souffler à l’extérieur.

Elle a l'avantage d'être à la fois facile d'installation, efficace et peu chère. En revanche, ce type de VMC qui fonctionne en continu peut être bruyant et réduire le confort thermique.

De son côté, la VMC double flux utilise l’air extrait pour réchauffer (ou refroidir) l’air entrant. Ainsi, il n’y a aucune déperdition de chaleur, et l’intérieur du logement reste à une température stable. En plus, un filtre est positionné à l’entrée, pour capturer les allergènes et les pollens.

Toutefois, sa pose est plus onéreuse, et nécessite l’intervention d’un artisan spécialisé afin de garantir la pérennité de l’installation. Dans le cadre de la rénovation énergétique des bâtiments, vous pouvez profiter de MaPrimeRénov’ et des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE), pour un montant maximal de 2 800 euros.

Si votre logement est sujet à des problèmes d’humidité importants, vous pouvez opter pour une VMC hygroréglable. Cette dernière s’active lorsque le degré d’humidité relative d’une pièce devient trop élevé. Le système s’adapte automatiquement pour conserver un taux idéal en toutes saisons.

La ventilation mécanique répartie, quant à elle, ne peut être installée que dans les habitats anciens, au cours des rénovations. Le principe est le même qu’une VMC simple flux, mais ne nécessite aucune gaine.

Enfin, la ventilation par insufflation consiste à créer une surpression dans le logement, au moyen d’un ventilateur muni de filtres et de résistances. Ce dernier capte l’air extérieur avant de le souffler dans l’habitation

Cette augmentation de la pression pousse alors l’air vicié au travers de bouches d’extraction. La VI offre une qualité d’air optimale, en toutes saisons. En revanche, son coût d’acquisition et d’utilisation est élevé.

Comment nettoyer le système de ventilation de votre maison ?

L’entretien de votre système de ventilation diffère en fonction de l’installation. Une VMC simple flux nécessite un dépoussiérage mensuel.

Pour cela, munissez-vous d’un chiffon microfibre et d’un aspirateur pour enlever la poussière sur les bouches d’aération. Nettoyez à l’eau savonneuse les grilles placées dans les pièces humides tous les six mois.

Les VMC double flux, quant à elles, possèdent des filtres. Changez-les chaque année, ou dès que vous constatez une faiblesse dans le renouvellement de l’air ambiant (augmentation de la condensation ou propagation des moisissures).

Procédez également au contrôle du moteur une fois par an, afin d’éviter les pertes de performances et limiter les surconsommations.

Pour cela, faites appel à un professionnel certifié RGE Ventilation+. Ce dernier peut également vérifier l’ensemble de vos gaines tous les 3 à 5 ans, pour s’assurer que les conduits ne sont pas obstrués ou abîmés.

Quelle ventilation choisir pour une maison ancienne ?

Les logements anciens n’ont pas été conçus pour accueillir des gaines et des solutions de ventilation encastrées. C’est pourquoi vous devez choisir une solution adaptée à votre situation.

En fonction de l’accessibilité des combles, de l’épaisseur des murs ou des bouches d’aération déjà présentes, optez pour une ventilation naturelle, une VMR ou un VI.

Nos 10 conseils pour garder un air sain à la maison ?

Maintenez un air pur dans votre maison avec ces éco-gestes du quotidien.

Conseil n°1 : aérez tous les jours

Ouvrez les fenêtres de l’ensemble des pièces de votre logement pendant 10 minutes tous les jours. Cela permet de renouveler l’air ambiant et d’éliminer l’humidité et les polluants accumulés.

Conseil n°2 : surveillez le taux d’humidité

Maintenez un taux d’humidité compris entre 40 et 60 % afin d’éviter l'apparition de moisissures et de développer des problèmes respiratoires.

Pour vous aider à contrôler le degré d’humidité relative, vous pouvez installer un hygromètre ou une station météo d’intérieur.

Conseil n°3 : adoptez les bons réflexes

Pensez à aérer les pièces humides, notamment après les douches. Dans la cuisine, couvrez vos casseroles pour limiter l'émission de vapeur d’eau et activez la hotte aspirante.

Conseil n°4 : vérifiez les grilles de ventilation et la VMC

Veillez à ce que les entrées d’air et les systèmes de ventilation soient dégagés pour assurer une circulation de l’air optimale dans toutes les pièces.

Conseil n°5 : aérez la literie

Aérez la literie tous les jours et changez les draps régulièrement pour diminuer l’humidité de la pièce et limiter la présence d’allergènes.

Conseil n°6 : ne fumez pas dans le logement

La fumée de tabac contient de nombreux polluants qui restent en suspension pendant une durée d’environ cinq heures.

Conseil n°7 : mettez en place une routine de nettoyage

Un nettoyage régulier de l’ensemble de la maison est indispensable pour éliminer la poussière, les polluants et les acariens.

Pour cela, aspirez les sols et les différents tissus présents dans chaque pièce.

Conseil n°8 : utilisez des produits ménagers respectueux de l’environnement

Optez pour des produits ménagers respectueux de l’environnement et sans polluants pour réduire l’exposition aux substances chimiques.

Ces dernières peuvent engendrer de graves troubles respiratoires et des allergies en cas d’inhalation ou d’ingestion.

Conseil n°9 : cultivez des plantes dépolluantes

Cultivez des plantes dépolluantes, comme le chlorophytum comosum, le dragonnier marginé ou le spatiphyllum.

Conseil n°10 : entretenez vos systèmes de chauffage

Le système de chauffage doit être entretenu plusieurs fois par an pour maintenir une bonne répartition de l’air et limiter l’accumulation de poussières et résidus (notamment dans les conduits de cheminée).

Cette intervention permet également de contrôler si vos appareils ne rejettent pas de monoxyde de carbone.