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Quel est le taux d’humidité idéal dans une maison ?
Publié le 06/02/2025

Vous constatez une surconsommation de chauffage, de la condensation ou vous rencontrez des difficultés à faire sécher votre linge ? Maintenir un bon taux d’humidité à l’intérieur d’une maison est indispensable pour garantir un environnement sain et confortable.
Un excès d’humidité peut favoriser le développement de moisissures, nuire à votre santé ou détériorer la structure de votre logement. À l’inverse, un taux trop faible engendre une sécheresse susceptible d’irriter les voies respiratoires.
Quel est le taux d’humidité idéal pour votre maison, et quelles sont les solutions à adopter pour le réguler efficacement ? HomeServe fait le point avec vous.
Qu’est-ce que le taux d’hygrométrie d’une maison ?
L’hygrométrie est la mesure du taux d’humidité présent dans l’air ambiant. Elle permet d’évaluer si l’air est trop sec, humide ou équilibré afin de garantir un cadre de vie sain aux occupants d’un logement.
Quelle différence entre le taux d’humidité relative, spécifique et absolue ?
Le taux d’humidité relative est le rapport entre la quantité réelle de vapeur d’eau et la quantité maximale que peut contenir l’air à une température donnée. Cette valeur est exprimée en pourcentage, et peut varier en fonction de la température. On la retrouve principalement dans le cadre domestique pour connaître le degré d’humidité d’un logement ou d’une pièce. Par exemple, un taux d’humidité relative de 50 % signifie que l’air contient la moitié de la vapeur d’eau qu’il pourrait supporter avant de devenir saturé.
L’humidité spécifique est indépendante de la température. Elle correspond à la quantité d’eau contenue dans un kilogramme d’air humide. Cette donnée est exprimée en gramme de vapeur d’eau par kilogramme d’air.
Enfin, l’humidité absolue est la quantité de vapeur d’eau dans un mètre cube d’air. Elle varie en fonction de la température, car l’air chaud est capable de contenir une plus grande quantité de vapeur d’eau que l’air froid.
Quel est le taux d’humidité normal ?
Selon l’ADEME, le degré d’hygrométrie normal doit être compris entre 40 et 60 %. Cette tranche permet de préserver la bien-être des personnes et la structure du bâtiment, et de réaliser des économies d’énergie.
Il est indispensable de contrôler régulièrement le taux d’humidité relative d’une chambre, de la pièce de vie et de l’ensemble du logement. En effet, un air trop sec (humidité relative inférieure à 40 %) augmente la quantité de poussière, provoque des irritations cutanées (assèchement de la peau), respiratoires ou oculaires, favorise la fatigue et la prolifération des virus.
À l’inverse, un air trop humide (taux supérieur à 60 %) participe au développement des champignons, et à la prolifération des acariens et des mauvaises odeurs. Des dégradations importantes du logement peuvent aussi avoir lieu, notamment en raison de l’apparition du salpêtre, de moisissures et de la condensation.
Comment mesurer le taux d’humidité dans une chambre ?
Vous pouvez à tout moment vérifier le taux d’humidité de votre chambre grâce à un hygromètre. Cet appareil est conçu pour analyser l’hygrométrie relative et dans certains cas l’humidité de saturation (quantité maximale de vapeur d’eau en fonction d’une pression et d’une température spécifique avant l’apparition de condensation).
Pour éviter les mesures erronées, ne placez pas votre appareil à côté d’une source de chaleur, au soleil ou près d’une ouverture. Dans l’idéal, positionnez votre hygromètre sur une table ou dans une bibliothèque, en veillant à la bonne circulation de l’air autour du capteur d'humidité.
Quelles sont les causes d’un taux d’humidité trop élevé dans la maison ?
L'humidité excessive dans un logement est un problème fréquent susceptible d’entraîner des répercussions importantes sur la santé des occupants et la structure du bâtiment. Les causes de ce phénomène sont multiples et peuvent être liées à des facteurs extérieurs ou intérieurs.
Toux, moisissures, douleurs : quels sont les effets de l’humidité ?
Les conséquences liées à une forte présence d’humidité affectent la structure de la maison. L’humidité se manifeste par la présence de moisissures qui détériorent les murs, les plafonds, les planchers et les meubles en bois. Sans traitement adéquat, les taches s’accentuent et provoquent des fissures, des problèmes de stabilité et des détériorations des revêtements.
D'un point de vue sanitaire, une humidité trop élevée provoque des troubles respiratoires, des allergies et aggrave les pathologies chroniques comme l’asthme, l’arthrose et l’arthrite. Le danger est également présent pour les jeunes enfants, qui ont un système immunitaire plus fragile et qui peuvent ingérer des spores ou du salpêtre.
Humidité excessive : les différentes causes possibles
Plusieurs facteurs participent à une humidité excessive dans la maison. Voici les causes et les manifestations les plus courantes.
La condensation est le passage de l’eau de l’état gazeux à liquide. Ce changement d’état se produit lorsque l’humidité ambiante entre en contact avec une paroi froide. À domicile, cela se traduit par des gouttes d’eau qui coulent le long des fenêtres, de la buée ou de la moisissure à proximité des ouvertures. Les pièces les plus touchées par ce phénomène sont la cuisine, la salle de bains et la buanderie. En effet, la vapeur d’eau émise par une casserole sans couvercle, une douche ou des vêtements qui sèchent augmente le degré d’humidité dans l’air.
Les infiltrations d’eau et les fuites sont également une source d’humidité pour le logement. L’eau qui s’infiltre via des fissures dans les murs ou la toiture entraîne des dégâts sur la structure et l’isolation. Ce type de problème est difficile à identifier, car les écoulements sont cachés. Lorsque vous apercevez des taches d’humidité sur les parois intérieures ou le papier peint qui se décolle, cela indique que le problème est profondément installé et doit être traité en urgence afin de diminuer les risques structurels.
L’humidité ascensionnelle, ou remontée capillaire, fait également partie des causes possibles. Ce phénomène s’explique par la capillarité des matériaux de construction. Cette porosité engendre une absorption de l’eau qui s’écoule alors le long des parois, provoquant ainsi des moisissures, le décollement de la peinture et des fissures sur le sol.
Pour les problèmes d’humidité persistants, faites appel à un professionnel. Il est le seul capable de réaliser un diagnostic précis de votre logement et de vous proposer des solutions adaptées à votre situation.
Est-ce que le taux d’humidité affecte mes factures d’énergie ?
Le taux d’humidité d’un logement influence la consommation d’énergie d’un foyer. Si vous constatez des traces d’humidité, ne réglez pas votre chauffage à son maximum au risque de surconsommer. En revanche, vous pouvez maintenir une température de 19°C dans les pièces de vie et un niveau de chaleur supérieur à 15°C dans les chambres afin d’éviter le développement des moisissures.
L’humidité relative est directement liée à la température. Soyez donc vigilant et maintenez une température constante pour éviter que l’air ne devienne sec.
Comment faire baisser le taux d’humidité dans une maison ?
Vous constatez de la condensation dans votre maison ou des traces d’humidité sur les murs ? L’hygromètre vous indique une valeur supérieure à 60 % ? Vous devez agir rapidement pour éviter les dégradations du logement, limiter la consommation d’énergie et améliorer le confort des occupants.
Lutter contre la condensation excessive
Vous pouvez agir efficacement contre la condensation en renouvelant régulièrement l’air intérieur. Pour cela, ouvrez les fenêtres et créez des courants d’air tous les jours, pendant 10 minutes environ. Dans les pièces fortement touchées par la condensation (cuisine et salle de bains), aérez dès que vous avez terminé de cuisiner ou de prendre une douche. Lors de la cuisson des aliments, allumez la hotte aspirante pour limiter la propagation de vapeur d’eau dans le logement et utilisez un couvercle.
L’isolation des murs, des planchers et des plafonds est également un facteur décisif pour limiter les parois froides. Entreprendre des rénovations énergétiques, notamment en remplaçant les ouvrants à simple vitrage, est une solution efficace et pérenne pour réduire l’humidité et augmenter le confort thermique.
Installer une ventilation performante
Les salles de bains et les caves sont particulièrement sensibles à l’humidité. Installez une ventilation mécanique contrôlée (VMC) pour évacuer l’air humide, les polluants et les allergènes présents dans le logement.
Les VMC permettent de prévenir l’apparition des moisissures et des champignons. En plus de favoriser une bonne qualité de l’air, ces dispositifs participent également à l'amélioration des performances énergétiques de la maison. En effet, ces appareils maintiennent une température stable, ce qui contribue à réduire la consommation de chauffage.
En fonction de vos besoins, vous pouvez opter pour une VMC double flux (qui échange l’air intérieur chargé en humidité et le remplace par l’air extérieur sain) ou une VMC hygroréglable (qui détecte le degré d’humidité de la pièce et se déclenche automatiquement pour évacuer l’air humide).
Réparer les fuites et limiter les remontées capillaires
Une fuite peut être exceptionnelle (une tuile cassée ou un dégât des eaux) ou durable (remontées capillaires). En fonction du type de problème, vous devez employer différents moyens, plus ou moins onéreux.
Dans le cas d’une fuite ou d’une infiltration d’eau, il faut intervenir rapidement pour combler la fissure, réparer la tuile cassée ou isoler un ouvrant. En effet, si vous ne procédez pas aux réparations, l’eau risque de s’accumuler et de causer des dégâts importants sur la structure et les matériaux isolants. Une fois la fuite réparée, aérez et chauffez la pièce pour éviter l’apparition de moisissures.
Les infiltrations importantes liées aux fissures dans la maçonnerie ou aux remontées capillaires nécessitent l’intervention d’un professionnel pour traiter correctement le problème. Un enduit anti-humidité, un revêtement imperméable, un drainage du mur, une injection de résine hydrofuge ou des travaux de rénovation sont parfois incontournables afin d’apporter une solution pérenne et durable.
Les aides de l’État pour lutter contre l’humidité
Une meilleure isolation, le changement de la VMC, l’installation de nouvelles fenêtres ou d’un chauffage plus performant contribuent à réduire le taux d’humidité relative de votre logement. L’État et les collectivités territoriales vous accompagnent pour réaliser les travaux d’amélioration énergétique.
Le dispositif MaPrimeRénov’
En 2025, MaPrimeRénov’ d’ampleur est réservée aux rénovations énergétiques qui permettent de gagner deux niveaux sur le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique).
Pour en bénéficier, vous devez faire appel à un artisan ou une entreprise certifiée RGE et réaliser a minina deux interventions. Ces dernières peuvent concerner l’isolation thermique des murs, de la toiture, des planchers ou le changement des fenêtres afin d’éviter les ponts thermiques, les déperditions énergétiques et la pénétration de l’humidité.
En complément, vous avez la possibilité d’installer une VMC. Dans ce cas, vous avez le choix entre une VMC autoréglable, une VMC double flux ou une VMC hygroréglable de type A ou B.
Dans le cadre de MaPrimeRénov’ Parcours par geste, les travaux éligibles pour limiter l’apparition d’humidité sont :
- Isolation thermique des parois vitrées
- Isolation des murs, toitures, combles
- Installation d’une VMC (sous conditions)
Les autres aides
Cette aide gouvernementale est cumulable avec d’autres dispositifs. Les fournisseurs d’énergie peuvent verser la prime CEE pour les travaux d’isolation des murs ou la pose de fenêtres double ou triple vitrage. Les collectivités territoriales disposent aussi d’enveloppes financières dédiées à la rénovation énergétique des logements individuels.
Les propriétaires qui souhaitent installer des VMC, des chauffages à haut rendement et améliorer l’isolation générale du logement sont également éligibles à l’éco-prêt à taux zéro. Le montant alloué dépend du nombre de travaux prévus et s’ils s’inscrivent dans une rénovation globale ou ponctuelle, dans la limite de 50 000 euros.
En savoir plus :
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