Comment récupérer l’eau de pluie en période de sécheresse ?

L’eau de pluie est la ressource naturelle par excellence pour entretenir vos espaces verts. Mais quand l’eau vient à manquer, vos plantes dépérissent et votre gazon jaunit.

Pour avoir un jardin fleuri et une herbe verdoyante même en période de sécheresse, une solution : la récupération d’eau de pluie ! Collecteur enterré ou installation de gouttières, Homeserve vous dévoile des solutions pratiques pour collecter l’eau de pluie et arroser en toute saison.  

Constat général : l’eau manque

Entre janvier et février 2023, les niveaux de précipitation ont atteint 10 % des moyennes de la saison. Le manque d’eau est devenu en quelques années une urgence et un enjeu écologique. La rareté des averses pendant l’hiver et le printemps, les faibles chutes de neige en montagne et l'assèchement des cours d’eau nuisent à la recharge des nappes phréatiques. Or, ces réserves sont essentielles en cas de canicule. 

Dans ce contexte, le gouvernement agit dans le but de préserver les ressources et de limiter le gaspillage. Les préfectures ont à leur disposition un arsenal juridique et légal, qui leur permet de prendre des mesures restrictives en fonction de la durée et de l’intensité de l’épisode de sécheresse.

Réparties en quatre niveaux de gravité, les interdictions s’échelonnent de Vigilance (incitation à l’économie d’eau) jusqu’à Crise (usage domestique et prélèvements pour l’agriculture prohibés). 

En savoir plus sur les récupérateurs d’eau de pluie

Les premières traces de la récupération d’eau de pluie remontent à l’Antiquité. De nos jours, les grandes citernes ont été remplacées par les barrages et les châteaux d’eau. Les particuliers, quant à eux, ont à leur disposition des solutions plus compactes. C’est un enjeu fort pour les ménages français, qui peuvent collecter plus de 600 litres d’eau par m² de toiture, et réaliser de belles économies. 

Les différents types de récupérateurs

Les techniques de récupération d’eau de pluie ont évolué, et les particuliers ont désormais la possibilité d’installer des collecteurs à domicile, hors sol ou enterrés. La première solution consiste à mettre en place une cuve, directement reliée à une gouttière. En fonction de votre usage, vous avez le choix entre des récupérateurs de tailles et de dimensions différentes.

La contenance globale est comprise entre 200 et 2 000 litres. En revanche, les collecteurs hors sol ne supportent pas le gel. Vous devez donc les vider en partie ou totalement chaque hiver. C’est aussi l’occasion de les inspecter et de réaliser les petits travaux d’entretien. 

De leur côté, les solutions enterrées engendrent des coûts importants, et nécessitent l’intervention de professionnels. Toutefois, ces cuves permettent de collecter jusqu’à 20 000 litres d’eau, pour les plus grands modèles. Fabriqués en béton ou en polyéthylène, les récupérateurs offrent de nombreux avantages. En plus de la contenance accrue, les citernes n’ont pas besoin d’être vidangées, et la température de l’eau est constante. En cas de trop-plein, le réservoir se vide directement dans le tout-à-l’égout. 

Un cadre légal précis

L’installation et l’utilisation d’un réservoir d’eau sont soumises à une réglementation stricte. En effet, il est interdit de consommer l’eau de pluie, car elle contient des produits chimiques et peut véhiculer des métaux. En plus de la mention « eau non potable», les robinets raccordés aux cuves doivent être verrouillés, et ne pas se trouver dans une pièce desservie par l’eau du réseau. 

Néanmoins, il est possible de l’utiliser pour les WC, laver les sols ou le linge (sous réserve de mettre en place un dispositif de désinfection de l’eau). Par ailleurs, les installations enterrées doivent faire l’objet d’une déclaration en mairie, en raison du branchement qui relie le collecteur au tout-à-l’égout. Un agent technique de la ville est en droit de venir inspecter votre installation. 

Enfin, prévoyez le changement des filtres chaque année, un contrôle des différentes vannes et robinets, ainsi qu’une désinfection régulière du réservoir. Ces vérifications garantissent le bon fonctionnement de la cuve, et prolongent la durée de vie du produit. 

Quelles aides sont proposées en 2023 pour installer un récupérateur de pluie ?

Conscient des enjeux écologiques et économiques des récupérateurs d’eau, l’État a mis en place un certain nombre de mesures qui favorisent l’installation des collecteurs. 

Depuis le 1er janvier 2014, vous bénéficiez d’un taux de TVA réduit, pour tout achat et installation d’un récupérateur. En 2023, le taux en vigueur est de 10 %.

Localement, ce sont les collectivités territoriales qui octroient des aides et des primes, afin d’accélérer la transition énergétique. Par exemple, la région Île-de-France offre une aide pouvant atteindre 20 000 euros, dans la limite de 50 % du coût. Le montant de l’aide varie selon les mairies, et les aménagements à réaliser.

Comment fabriquer soi-même un récupérateur d’eau de pluie ?

Vous cherchez un moyen écologique et économique de récupérer l’eau de pluie ? Voici quelques astuces pour fabriquer soi-même un collecteur, à moindres frais. 

Vous pouvez suspendre un pot de fleurs à votre pergola ou à une rambarde. Une fois fixé (comme une jardinière) sur votre balcon ou votre terrasse, il ne reste plus qu’à attendre la pluie. Cependant, la contenance est limitée. Prévoyez d’en accrocher plusieurs pour multiplier les réserves. 

Dans le même esprit, le bac en plastique offre davantage de possibilités. Une fois percé, il suffit d’ajouter un flexible ou un tuyau pour irriguer vos plantations ou votre potager. Les plus bricoleurs ont la possibilité d’intégrer en plus un système de goutte à goutte, pour un arrosage automatique. 

Toujours dans un esprit de récupération et de recyclage, il est possible d’utiliser une vieille bâche, dans le but de créer un entonnoir. Le cône canalise alors l’eau vers un pot ou une jardinière. La taille variable du réceptacle est l’un des principaux avantages de ce système.

Les plus habiles en DIY peuvent récupérer des palettes, des planches en bois ou de vieux tonneaux. Il suffit alors de fixer les éléments entre eux, et d'agrafer une bâche à l’intérieur. C’est vous qui choisissez la forme, la taille et l’aspect, en fonction de vos envies et de vos besoins. Afin d’éviter que des animaux ou des feuilles ne tombent dans le collecteur, optez pour un couvercle, une moustiquaire ou un grillage fin. Quant à l’évacuation de l’eau, percez un trou avant le remplissage, et installez un robinet. 

Récupération d’eau : d’autres moyens à ne pas négliger

L’eau de pluie vous permet d’utiliser une eau propre et non dure, idéale pour vos fleurs. Mais ce n’est pas la seule solution pour arroser vos fleurs et votre potager lors des sécheresses. La réutilisation des eaux grises (douche, cuisson) se développe. 

Pour cela, plusieurs solutions s’offrent à vous :

• Égoutter les casseroles au-dessus d’un bac ;
• Récupérer l’eau du bain (seulement si vous utilisez des produits cosmétiques écologiques) ;
• Prendre une douche au-dessus d’un bac.

Quelques précautions sont tout de même à prendre en compte. Les eaux grises ne sont pas consommables, et la présence de peaux mortes et de savon peut endommager les fleurs et les feuilles de vos plantes. C’est pourquoi vous devez toujours arroser vos plates-bandes au plus près de la terre. D’autre part, évitez de stocker les eaux grises, au risque de favoriser le développement de bactéries. 

En savoir plus sur la récupération d'eau de pluie :

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