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L'arrosage écologique du jardin pour limiter sa consommation d'eau

Publié le 06/06/2025
L'arrosage écologique du jardin pour limiter sa consommation d'eau

Aujourd’hui, c’est décidé, vous installez ce qu’il faut dans votre jardin pour réduire votre consommation en eau !

Arroser son jardin ou son potager fait partie des postes les plus consommateurs d’eau. Pour un extérieur de 100 m2, vous pouvez consommer jusqu’à 2 000 litres d’eau par an. Grâce à quelques équipements adaptés, il est possible de réaliser des économies significatives, tout en simplifiant l’entretien du jardin.

Ollas, goutteurs ou récupérateur de pluie, quels outils installer facilement pour optimiser l’arrosage et réduire sa facture d’eau ? Notre expert HomeServe vous guide étape par étape en vous présentant 6 outils indispensables à installer dans votre jardin pour réduire votre consommation d’eau !

6 astuces pour réduire la consommation en eau de votre jardin :

D’après l’OMS, près de 45 % de l’eau utilisée quotidiennement n’a pas besoin d’être potable, car elle est essentiellement utilisée pour l’arrosage, les sanitaires ou les appareils électroménagers.

Pour limiter la facture et réduire votre impact environnemental, vous pouvez opter pour l’une des six solutions suivantes.

1 – Installez un récupérateur d'eau de pluie

Même avec un petit budget, chacun peut profiter de l’eau tombée du ciel en installant une cuve hors-sol à partir d’une quarantaine d’euros, pour les plus petits modèles à poser soi-même.

Si vous préférez que votre récupérateur d’eau de pluie soit enterré, les travaux seront plus longs et donc plus onéreux. Comptez entre 3 500 et 9 000€, selon le matériau choisi et sa capacité de stockage.

Légère (vous pouvez donc la déplacer si l’envie vous prend), la cuve de récupération hors-sol présente aussi l’avantage d’être facile à installer, grâce à des kits de raccordement aux gouttières proposés par les fabricants. Comptez entre 40 et 300€, et environ 50€ pour le kit de raccordement aux gouttières.

Le saviez-vous ? Un jardin de taille moyenne requiert environ entre 15 et 20 litres d’eau par mètre carré pour être bien arrosé. L’eau de pluie est une eau gratuite, à quoi bon s’en priver !

Vous pouvez même l’équiper d’une pompe électrique. Cela vous coûtera entre 50 et 3 000€, en fonction de la puissance voulue et du débit souhaité. Et si vous trouvez le plastique peu esthétique, pourquoi ne pas l’entourer de canisses pour qu’elle se fonde dans le décor de votre jardin ?

Dans tous les cas, installez votre récupérateur d’eau de pluie sur un sol plat et stabilisé car son poids peut être dangereux en cas de glissement de terrain.

Le bon tuyau de notre expert : une cuve dotée d’un robinet vous permettra de remplir plus facilement votre arrosoir ! Pensez alors à surélever la cuve, au risque de vous retrouver bloqué.


2 – Installez une pompe "à la source"

Cette solution vous engagera dans des travaux plus importants : il faut forer et installer une pompe pour remonter l’eau et assurer une pression et un débit suffisants.

Il faut également commencer par vous assurer de la présence d’eau sous votre terrain : les cartes du BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minière) ou les collectivités territoriales peuvent, pour cela, vous être d’un grand secours : elles vous renseigneront sur l’emplacement des nappes d’eau dans votre région.

Vous pouvez aussi consulter le site gouvernemental du développement durable.

Vous devrez également respecter certaines distances, notamment avec les routes, les cimetières et les installations septiques.

Le bon tuyau de notre expert : n’hésitez pas à avoir recours à un sourcier pour savoir précisément où creuser ! Votre entreprise de forage devrait pouvoir vous en indiquer un, digne de confiance…


Un projet de puits peut avoir un coût très important en fonction de la profondeur de la nappe phréatique et de la nature de l’équipement choisi (pompe silencieuse, automatique, etc…).

Comptez entre 50 et 160€ du mètre linéaire, auxquels s’ajoutent 1 500€ et 5 000€ pour le matériel, ainsi que les frais d’étude compris entre 100 et 850€. Si vous faites appel à un sourcier, comptez également le prix de sa prestation. Au total, votre projet de forage peut coûter jusqu’à 15 000 euros.

Attention : avant tous travaux de ce type, certaines démarches administratives sont obligatoires, notamment si vous souhaitez utiliser l’eau souterraine à d’autres fins que l’arrosage. N’hésitez pas à contacter votre mairie pour plus de précisions.

3 – Utilisez la micro-irrigation : installation goutte-à-goutte et tuyau microporeux pour l'arrosage du jardin et du potager

La micro-irrigation, ça vous dit quelque chose ?

Cette solution innovante consiste à apporter de l’eau à basse pression au plus près du pied des plantes au lieu d’arroser inutilement et abondamment toute la terre avoisinante. L’eau s’infiltre doucement : il n’y a donc pas d’évaporation, ni de ruissellement.

Vous pouvez opter soit pour le système du « goutte-à-goutte », soit pour un tuyau microporeux. Dans les deux cas, il vous faudra vérifier la pression et le débit de votre installation pour garantir un écoulement de l’eau sur l’ensemble du circuit.

Le premier utilise un réseau de tuyaux fixés au sol, à proximité des racines, auxquels sont raccordées des dérivations munies de goutteurs réglables, alors que le second fonctionne par ruissellement.

Ils sont faciles à installer soi-même, et présentent de multiples avantages : outre les économies d’eau réalisées, ils permettent d’éviter le contact de l’eau avec les feuilles de vos plantations, qui peuvent être source de brûlures ou de maladies.

Vous évitez également d’arroser les mauvaises herbes, ce qui limite leur croissance. Les esthètes du jardin, pourtant, ne les affectionnent pas vraiment : les tuyaux étant posés à même le sol, ils peuvent gêner l’œil. 

Le bon tuyau de notre expert : associez la micro-irrigation à un programmateur pour un arrosage optimal et économe !
Attention : si votre tuyau microporeux envoie des jets, réduisez le débit. Il doit seulement suinter. Un arrosage de 15 à 20 minutes par jour suffit généralement.


Une installation de goutte à goutte peut durer de nombreuses années à condition de la protéger : attention aux lieux de passage !

Comment fabriquer un système de goutte-à-goutte maison pour un arrosage écologique ?

Que ce soit pour le potager ou le jardin, la fabrication d’un goutte-à-goutte maison permet de recycler des tuyaux d’arrosage usagé et des bouteilles en plastique.

Si vous avez besoin d’arroser des fleurs ou des plantations, vous pouvez disposer dans la terre une bouteille, que vous aurez préalablement percée d’une multitude de petits trous.

Prenez garde à installer le goulot vers le haut, afin de remplir la bouteille facilement. L’eau s’écoule alors lentement, sans que vous ayez besoin de contrôler l’humidité de la terre. Pour une plus grande discrétion, vous avez la possibilité d’utiliser une jarre en terre cuite du type Ollas.

Pour les longueurs plus importantes, privilégiez un ancien tuyau d’arrosage, qui garantit une bonne humidification des différents types de sols. Après avoir effectué des trous sur l’ensemble du tuyau souple, déposez-le au pied des massifs.

Vous pouvez combiner ces méthodes avec un récupérateur d’eau, pour un usage plus écologique des ressources naturelles. En effet, il suffit de brancher votre goutte-à-goutte au tonneau, et de laisser la gravité agir.

4 – L’arrosage automatique des plantes à l'extérieur avec un programmateur

Le programmateur d’arrosage, c’est l’outil ultime pour vous libérer l’esprit : il arrose votre potager même en votre absence. Comptez, en fonction du modèle, entre 30 et 100€.

Mais saviez-vous qu’il permet de réaliser de substantielles économies en eau ? En le programmant, en plein été, pour arroser en fin de soirée, vous éviterez le phénomène d’évaporation que vous subissiez lorsque vous arrosiez en fin de journée.

Et comme vous pouvez régler sa durée en fonction des besoins de vos plantes, vous utilisez exactement la quantité d’eau nécessaire.

Finis les jardins ou les pots de fleurs noyés après avoir oublié d'arrêter votre système d’arrosage automatique.

Le bon tuyau de notre expert : guère plus chers que les programmateurs électroniques classiques (qui fonctionnent sur piles), certains modèles récents utilisent l’énergie solaire. Un faible ensoleillement suffit à assurer leur autonomie. Pensez-y au moment de faire votre choix !


5 – Contrôlez l’humidité de votre jardin ou de votre serre avec un humidimètre

Avec un humidimètre, vous pourrez lire instantanément le degré d’humidité de la terre grâce à une sonde insérée près des racines de vos plantes. Comptez entre 30 et 200€ en fonction du modèle.

Vous arroserez votre jardin uniquement lorsque vos plantes auront un besoin en eau !

Quelques modèles permettent même de commander le démarrage d’un arrosage automatique, puis son interruption une fois le sol suffisamment humide.

Vous pouvez également le combiner avec un programmateur, ce qui permet d’optimiser encore la quantité d’eau utilisée.

N’oubliez pas d’étalonner votre sonde en fonction des besoins de vos plantes. Et s’ils diffèrent d’une zone à l’autre de votre jardin, n’hésitez pas à installer 2 circuits séparés d’arrosage automatique, chacun combiné avec un humidimètre.

6 – Installez un pluviomètre électronique

Votre arrosage automatique vient justement de se mettre en route alors qu’une averse commence à tomber ! Si vous êtes là, pas de soucis, mais comment faire en votre absence ?

Utilisez un pluviomètre électronique, il informe en temps réel votre système d’arrosage d’une éventuelle averse, lui permettant de réduire voire de couper la distribution d’eau en fonction des précipitations.

Associé avec un humidimètre, il sera encore plus efficace. Vous épargnerez ainsi à vos plantes des arrosages excessifs, tout en soignant votre porte-monnaie. Le coût d’un pluviomètre électronique est d’environ 50€.

Pensez à installer votre pluviomètre dans un endroit dégagé. Il est essentiel que la pluie puisse tomber dessus directement.

Vous voyez, ce n’est pas compliqué de faire des économies d’eau dans votre jardin en suivant nos bons tuyaux !

Vous pouvez aussi faire appel à nos services de dépannage plomberie en urgence pour les personnes sans contrat d'assistance HomeServe. Les prix sont forfaitaires et fixés à l'avance.

Pourquoi ne faut-il pas arroser le soir ?

Même si l’arrosage du soir offre une récupération hydrique à vos plantes (compensation de la perte d’eau subie), il est fortement conseillé d’arroser votre jardin le matin, quand le soleil n’est pas encore à son zénith.

En effet, il ne faut pas arroser en pleine chaleur, car en plus de l’évaporation, les gouttes d’eau agissent comme des loupes qui augmentent les effets de la chaleur sur les feuilles.

Le matin reste donc la meilleure option. L’arrosage matinal offre plusieurs bénéfices pour vos plants et votre sol :

  • Il y a peu d’évaporation ;
  • Les plantations font des réserves d’eau, ce qui leur permet de mieux affronter les chaleurs de l'été ;
  • Les feuilles sèchent plus rapidement, diminuant ainsi l’apparition de parasites (limaces, champignons).

En plus, arroser le matin vous permet de vérifier l’état de santé de vos plantes, de vos fleurs et de votre pelouse.

Quel est le système d'arrosage le plus économique et écologique ?

Lorsqu’il s’agit d’abreuver son jardin de manière raisonnée, tous les systèmes d'arrosage ne se valent pas. Certains permettent de limiter fortement la consommation d’eau tout en répondant efficacement aux besoins des plantes.

Parmi les plus efficaces et écologiques, l’arrosage par goutteurs, les ollas et l’arrosage par micro-aspersion se distinguent par leur précision et leur faible gaspillage.

Ces solutions ciblent les racines, évitant ainsi toute évaporation inutile, et peuvent être programmées pour fonctionner aux heures les plus favorables (températures basses). En plus d’être économiques, elles favorisent une gestion durable des ressources, en particulier dans les régions sujettes aux restrictions d’eau.

 

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