S'inspirer - Chauffage

Quel est le mode de chauffage le plus économique ?

Publié le 19/10/2020
Quel est le mode de chauffage le plus économique ?

L’hiver approche à grands pas ? Vous vous demandez comment chauffer votre logement à moindre frais ? De nombreuses solutions existent pour disposer d’un chauffage économique ! En plus, des astuces permettent de réduire votre consommation d’énergie.

Tour d’horizon des différentes possibilités pour chauffer votre habitation et faire des économies.

Comment calculer la rentabilité d’un chauffage ?

Pour connaître la rentabilité de votre système de chauffage, plusieurs points sont à considérer : le prix de la matière première, l’isolation de votre logement, vos besoins en chauffage et les coûts d’installation des équipements.

  • Le prix de la matière première : bois, électricité, gaz, fioul… Tous les comburants ne se valent pas, tant en termes de coût que d’efficacité. Il faut considérer la quantité de matières premières nécessaire pour chauffer votre logement, ainsi que son efficacité. Vous parviendrez ainsi à établir celle qui est la plus efficace.
     
  • L’isolation du logement : environ 60 % de la consommation d’énergie d’ un bâtiment est occasionnée par son chauffage. Les déperditions thermiques se font à raison d’environ : 30 % par le toit, 25 % par les murs, 20 % par les aérations obligatoires pour le renouvellement de l’air, 13 % par les menuiseries, 7 % par le sol, 5 % par certains ponts thermiques (prises de courant, jonction entre les murs et le toit). Une bonne isolation est primordiale pour conserver la chaleur. Il existe des solutions pour garder la chaleur sans chauffer !
     
  • Les besoins en chauffage d’un bâtiment : B = G x V x ΔT.

    Ici :
    • G : coefficient global de déperdition (W/m3.°C)
    • V : Volume du bâtiment considéré (m3)
    • ΔT : différence de température entre l'extérieur et l'intérieur (°C)
    • B : Besoins thermiques (W)

    G dépend de la qualité thermique des murs, fenêtres, toiture, sous-sol, ventilation.
    En clair, les besoins en chauffage d’un bâtiment dépendent du coefficient de déperdition de chaleur, du volume du bâtiment et de la différence entre la température extérieure et la température intérieure souhaitée.
     
  • Le coût d’installation des équipements : certains équipements valent plus chers que d’autres, mais sont bien plus rentables à l’utilisation. Vous devrez donc estimer la rentabilité des équipements. Pour vous aider, les équipementiers vous délivrent généralement des estimations de coûts à l’utilisation en même temps que le devis d’installation. Que choisir entre une chaudière gaz condensation dernière génération et une pompe à chaleur ? Le premier est plus accessible, mais bien moins écologique qu'une pompe à chaleur, qui elle, est plus coûteuse à acquérir. Le choix se fera en fonction de la configuration de votre habitation et de votre budget.

Le mieux, c’est encore d’économiser son chauffage ! Voici 5 astuces pour économiser le chauffage en hiver.

Quels sont les différents modes de chauffage économiques ?

En ce moment, certains équipements se démarquent :

  • Pompe à chaleur :
    • Les avantages : très économique à l’utilisation, elle ne nécessite pas de combustible. Elle ne requiert donc pas d’espace de stockage de combustible.
      Peut produire le chauffage, eau chaude sanitaire et climatisation.
      Faible consommation d’énergie : pour 1 kWh d’électricité consommée, la PAC restitue 3 à 4 kWh de chaleur.
      Fonctionne de façon autonome, chauffe rapidement et assure une température stable dans toutes les pièces.
      Facile à installer. Sur une installation de chauffage existante ou sur un plancher chauffant. Elle n’émet pas de rejets, n’a pas besoin de système d’évacuation et n’est pas polluante.
    • Les inconvénients : l’unité extérieure est assez bruyante. Il faut éviter de la placer contre le mur d’une chambre ou d’une pièce de vie. Les fabricants proposent toutefois des produits de plus en plus silencieux.
      Les performances varient en fonction de la température. Si vous habitez une région froide (où les températures en hiver dépassent les -7 °C), votre PAC aura un rendement moyen moins important.
    • Le coût d’installation : la pose est comprise entre 8.000 € et 13.000 €.
       
  • Chaudière gaz à condensation :
    • Les avantages : consomme moins de gaz que les anciennes chaudières. Atteint un rendement de plus de 100 % grâce à la récupération de chaleur présente dans les fumées.
      Ne nécessite pas de stockage du combustible. Elle est peu volumineuse, facile à installer et à utiliser.
    • Les inconvénients : si gaz propane, elle doit être reliée à une citerne de stockage (encombrement) et être remplie régulièrement. Si gaz de ville, elle doit y être reliée.
      Emissions de gaz à effet de serre.
      Entretien annuel obligatoire.
    • Le coût d’installation : entre 3.000 € et 7.000 €.
       
  • Poêle à bois :
    • Les avantages : haut rendement énergétique.
      Utilise le combustible le moins cher du marché, qui est aussi une énergie renouvelable.
      Facile à entretenir.
    • Les inconvénients : prend beaucoup de place. Ne peut pas être collé aux murs et nécessite un espace de stockage du bois.
      Salissant : le transport des bûches jusqu’au poêle salit.
      Nécessite un chauffage d’appoint.
    • Le coût d’installation : entre 3.000 € et 6.000 €.
       
  • Chaudière à granulés :
    • Les avantages : écologique, très bon rendement, surtout les chaudières à condensation.
      Combustible pas cher (prix au kWh semblable à celui du gaz naturel, mais sans l’abonnement).
      Assez écologique, excellent compromis entre performances de chauffage et impact environnemental.
    • Les inconvénients : Encombrante, le réservoir ou le silo prend de la place.
      Entretien annuel, toutefois la chaudière à granulés (ou pellet) a une excellente durée de vie.
      Installation longue et coûteuse.
    • Le coût d’installation : entre 10.000 € et 20.000 € pour une chaudière à granulés automatique. Une chaudière à granulés à alimentation manuelle sera un peu moins chère.
       
  • Chaudière électrique :
    • Les avantages : installation très rapide, une alimentation électrique suffit. Pas de raccordement pour l’évacuation des fumées.
      Efficacité thermique optimale : pas de perte d’énergie lors de la production de chaleur. Rendement proche des 100 %.
      Silencieuse, sûre et sécurisée.
      Ne rejette aucune forme de pollution, ni gaz à effet de serre, ni d’odeur.
      Ne nécessite pas de cuve de stockage.
      Compatible avec tous les types de chauffage.
    • Les inconvénients : coût sur le long terme élevé, le prix de l’électricité augmente chaque année.
      Équipement gourmand en énergie et avec des rendements moins bons que la plupart des équipements actuels.
    • Le coût d’installation : entre 900 euros (pour une puissance de 6 à 12 kW) à 6.000 euros pour un système complet.
       
  • Chauffage électrique :
    • Les avantages : installation simple et peu onéreuse.
      Sain, propre et écologique : pas de combustion, de fumée et de polluant.
      Entretien facile et installation sûre.
      Facile à réguler grâce au thermostat.
    • Les inconvénients : inadapté aux gros volumes.
      Coût de l’électricité en hausse constante.
      Manque d’homogénéité dans la répartition de la chaleur.
      Assèche l’air ambiant.

Quelles sont les aides financières pour l’acquisition d’un chauffage économique ?

La pompe à chaleur : si votre logement a plus de 2 ans et que vous faites appel à un professionnel RGE* pour la fourniture et la pose de votre pompe à chaleur air-eau, vous pouvez profiter du Crédit d’Impôt Transition Énergétique (celui-ci n’existera plus à partir de janvier 2021). Le CITE est également cumulable avec la Prime Énergie. Les ménages aux revenus modestes peuvent quant à eux bénéficier du dispositif MaPrimeRenov'.

La chaudière gaz à condensation (THPE) : l'installation d'une chaudière gaz à condensation peut se faire en bénéficiant de Ma Prime Rénov’ ou du CITE en fonction de vos revenus. Le montant est compris entre 800 euros pour les foyers « modestes » et jusqu’à 1 200 euros pour les « très modestes ». La prime est versée à la fin des travaux.

Poêle à bois : l’installation d’un poêle à bois peut bénéficier d’un crédit d’impôt sous forme de montant fixe, de TVA réduite, de la Prime Énergie et du dispositif MaPrimeRénov' qui, lui, reste non cumulable avec le Crédit d'Impôt Transition Énergétique.

Chaudière à granulés : elle est éligible à plusieurs aides financières : le Crédit d’Impôt Transition Énergétique (CITE), la Prime Energie, la TVA au taux réduit de 5,5 %, l'éco-prêt à taux zéro et les aides de l'Anah. Toutes ne sont pas cumulables, mais le duo CITE et Prime Énergie est possible. Il permet de réduire significativement le montant des travaux.

Chauffage électrique : il n’est, à l’heure actuelle, éligible à aucune aide ou incitation fiscale particulière. En revanche, si vous faites partie de ceux qui tapent « chauffage d’appoint économique que choisir ? » sur Google, alors le chauffage économique est généralement la meilleure solution.

* Le label RGE (« Reconnu Garant de l'Environnement ») est un signe de qualité délivré à une entreprise qui remplit certains critères lors de la réalisation de travaux d'économie d'énergie dans les logements. Notez bien qu'il est obligatoire de faire intervenir une entreprise labelisée RGE chez vous pour que vous puissiez bénéficier des aides mentionnées ci-dessus.

Pour en savoir plus sur les aides financières auxquelles vous êtes éligibles nous vous conseillons de vous rendre sur faire.gouv.fr et d'effectuer une simulation en ligne.

Et pour la sortie de l’hiver ? Voici quelques tips pour adapter son chauffage à l’approche du printemps !

Consultez nos autres actualités

- Comment conserver la chaleur dans votre habitation ?

- Nos 5 astuces pour faire des économies de chauffage !

- Apprenez en plus sur les avantages du chauffage électrique