Installer - Astuces

Pourquoi isoler votre logement pour lutter contre la chaleur ?

Publié le 12/06/2023
Pourquoi isoler votre logement pour lutter contre la chaleur ?

Les premières chaleurs se font sentir et vous ne savez pas comment vous en protéger ? Savez-vous que l’isolation thermique est l’une des clés pour lutter contre les températures excessives de l’été ? Avant d’allumer la climatisation et de voir vos factures d’énergie s’envoler, Homeserve vous propose des solutions d’isolation efficaces et pérennes !


Pourquoi isoler pour lutter contre la chaleur ?

Les matériaux utilisés dans la construction d’une maison ou d’un appartement permettent de limiter les déperditions énergétiques. Cependant, les performances énergétiques et les cycles de déphasage varient d’un isolant à un autre (on appelle déphasage la capacité d’un matériau à retarder l’entrée du froid ou de la chaleur). Ainsi, en procédant à des travaux de rénovation énergétique, vous pouvez lutter à la fois contre le froid et le chaud.


Pour cela, vous pouvez faire appel à un professionnel RGE. L’expert réalise un audit thermique, préconise des travaux et vous conseille sur le choix des matériaux. Sachez tout de même que la plupart des déperditions proviennent :

  • Du toit et des combles à hauteur de 30 % ;
  • Des fuites d’air (20 %) ;
  • Des murs (20 %) ;
  • Des fenêtres (15 %) ;
  • Du plancher bas (10 %). 

 

Quels travaux d’isolation faut-il prévoir ?

Déperditions importantes, chaleur intense, vous devez agir par étape, du haut (toit, combles) vers le bas.

isolation logement


Le toit et les combles en priorité

En France, près de 75 % des combles perdus sont isolés avec une solution minérale, de type laine de verre ou laine de roche. Cependant, ces matériaux offrent une résistance et un déphasage faibles, et une haute conductivité thermique. En d’autres termes, ils laissent passer la chaleur et la retiennent.


Il faut donc privilégier des solutions naturelles, comme le liège, la fibre de bois ou la ouate de cellulose. En plus d’être écologiques, ces matériaux garantissent un déphasage supérieur à 10 heures et une résistance inférieure à 6, ce qui permet de lutter efficacement et durablement contre la chaleur. Ils se présentent sous la forme de panneaux rigides, de granulés ou de projetés, et s’adaptent aux contraintes du logement. 


Deuxième étape : les murs

Les murs représentent près de 20 % des déperditions énergétiques. À l’instar du toit ou des vitres, les murs sont directement exposés au soleil. C’est pourquoi vous devez les isoler, dans le but d’éviter les problèmes d’inertie thermique (stockage de la chaleur ou du froid).


La rénovation thermique des murs consiste à installer une couche isolante, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’habitation. Les différentes solutions (bardage, enduit, panneaux, cloisons) offrent des performances et des coûts variés. 


En parallèle, vous pouvez opter pour une pergola, une peinture extérieure claire ou des végétaux pour diminuer l’impact de la chaleur sur les murs.


Les sols

L’isolation du plancher bas et d’un sous-sol offre une réduction de la consommation de chauffage et de climatisation de l’ordre de 10 %. Cependant, les travaux de rénovation nécessitent du temps et des moyens plus conséquents.


Selon la configuration du logement, vous avez la possibilité d’isoler par l’intérieur (dalles flottantes, soufflage, vrac), ou par l’extérieur (panneaux, flocage). 


En plus de l’isolation, l’installation d’une VMC double flux garantit le renouvellement de l’air, et contribue à limiter le recours à la climatisation ou au chauffage. 


Les parties vitrées de la maison


Les vitres, les baies vitrées et les velux contribuent au réchauffement d’un intérieur. L’hiver, ces ouvertures permettent d’économiser sur le chauffage. En revanche, elles participent activement à l’augmentation de la température en été. C’est pourquoi il est primordial d’installer des fenêtres doubles ou triples vitrages.

 
Vous pouvez aussi procéder aux changements des joints d’isolation, responsables de nombreuses fuites d’air, ou appliquer un film de protection sur les vitres. Enfin, n’hésitez pas à installer des rideaux, qui coupent l’arrivée d’air frais l’hiver, et empêchent l’air chaud d’entrer lors des fortes chaleurs. 

 

Quelles sont les différentes façons d’isoler ?


L’isolation par l’intérieur permet de conserver intact l’aspect extérieur du logement, et augmente significativement les performances énergétiques de l’habitat. Pour réaliser ce type d’opération sur les murs, l’artisan a le choix entre : 

  • Une isolation par lame d’air ;
  • Une isolation par doublage ;
  • Une isolation avec ossature métallique.

Dans le cadre d’une rénovation énergétique de la toiture ou des combles, la technique choisie dépend avant tout de l’accessibilité. Les combles aménageables peuvent être isolés avec des panneaux ou de la laine de verre. En revanche, si aucun accès n’est possible, l’isolation est alors effectuée par soufflage d’un isolant en vrac. Le plancher bas, quant à lui, peut accueillir un isolant (vrac ou panneau), une nouvelle dalle flottante ou une chape. Ces solutions provoquent des dommages sur le revêtement. Pensez à le changer une fois la rénovation terminée.


De son côté, l’isolation par l’extérieur offre de meilleurs résultats énergétiques, et ne diminue pas votre espace de vie. Pour les murs extérieurs, vous pouvez choisir entre la pose d’un enduit isolant ou d’un bardage. Au sol, on privilégie les panneaux isolants ou le flocage. Toutefois, ces solutions nécessitent un accès au sous-sol ou au vide sanitaire. 

 

Les principaux matériaux d'isolation


Les matériaux utilisés lors des travaux d’isolation se répartissent en trois catégories. On retrouve les isolants naturels, minéraux et synthétiques. Chaque famille d’isolant possède des caractéristiques spécifiques, qui répondent à des attentes et des besoins particuliers. 

 

Les matériaux minéraux


Les isolants minéraux représentent la plupart des ventes, en raison de leur bon rapport qualité/prix. La laine de verre est conditionnée en rouleaux, mais également en plaques ou en flocons. Elle s’adapte à tous les travaux, et possède une bonne résistance au feu. Son prix varie de 3 à 17 euros le m².  Quant à la laine de roche, elle s’utilise principalement pour l’isolation des combles perdus. Le coût au mètre carré est plus élevé, compris entre 5 et 25 euros. Attention toutefois, les laines minérales ont tendance à s’affaisser avec le temps, ce qui réduit les performances.

 

Quid de l’isolant synthétique ?


Les matériaux synthétiques ont la particularité d’être compacts. Le polystyrène expansé s’utilise dans toutes les pièces du logement. Les plaques assurent une bonne isolation, et possèdent une durée de vie de 75 ans. Le PSE coûte moins de 15 euros le m².  


Le polystyrène extrudé prend la forme de billes ou de plaques. C’est l’une des meilleures solutions pour les zones à fortes déperditions. Cependant, tout comme le PSE, il n’est pas écologique, et sa composition le rend inflammable. La durée de vie du XPS est supérieure à 50 ans, et son coût est compris entre 15 et 20 euros le m². 


En plus du faible impact écologique, le polyuréthane est étanche à l’air et ne se tasse pas. Les performances sont donc constantes, pendant 50 ans. Cependant, le coût du polyuréthane est très élevé. Comptez 20 euros le m² pour une solution en mousse, et jusqu’à 60 euros le m² en panneaux. 


L’isolant naturel : une solution écologique et performante


Les produits d’origine animale et végétale garantissent des performances thermiques optimales. 100 % écologiques et recyclables, les isolants naturels possèdent une durée de vie de 50 ans. D’autre part, ils offrent un déphasage excellent, jusqu’à 15 heures pour les panneaux de bois. Liège, ouate de cellulose, laine de bois, chanvre ou lin, les solutions sont variées et s’adaptent à toutes les contraintes. Côté prix, comptez 20 euros le m² en moyenne. Il peut atteindre 60 euros le m² pour les panneaux de chêne-liège de qualité supérieure. 

 

Combien coûtent les travaux d’isolation ?


Le premier poste de dépense concerne l’audit énergétique. Avant de débuter les travaux, vous devez connaître quels sont les points à améliorer. Un expert RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) récolte toutes les données thermiques et énergétiques de votre logement, avant de vous fournir des préconisations de travaux. Ce type d’intervention est facturé entre 800 et 1 500 euros. 
À cela, vous devez ajouter la main d’œuvre et le prix des matériaux. Selon les isolants et les techniques choisis, comptez entre 300 et 700 euros du m². 

 

Existe-t-il des subventions pour ces travaux ?


Le gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs financiers pour inciter les propriétaires à engager des rénovations énergétiques. MaPrimeRénov’ de l’Agence Nationale de l’Habitat permet de réaliser des travaux sur les bâtis de plus de 15 ans (isolation, chauffage, ventilation, audit). Le montant de l’aide est déterminé en fonction des revenus du foyer. 


Vous pouvez également cumuler MaPrimeRénov’ avec les primes Coup de pouce économies d’énergie. Seules les entreprises qui ont signé la Charte sont susceptibles de vous proposer ce type d’aide. 
Enfin, les propriétaires peuvent également souscrire un éco-prêt à taux zéro. Plafonné à 50 000 euros, le prêt vous permet de rénover tous les logements achevés depuis plus de deux années. 

 

Pourquoi se faire accompagner par un pro ?


Les travaux de rénovation énergétique sont complexes, et nécessitent un savoir-faire particulier. Les professionnels RGE sont des spécialistes du bâtiment, qui ont acquis une solide expérience au fil des années. Les artisans RGE sont contrôlés par des organismes indépendants, aussi bien d’un point de vue technique qu’administratif. C’est donc la garantie d’un travail de qualité et pérenne. 

 

En savoir plus sur l'isolation : 
 

Comment isoler correctement sa maison ?

Nos conseils pour isoler votre faux plafond

- Passoires thermiques : les changements prévus en 2023