Comment se prémunir des insectes volants ?

Avec l’arrivée de la saison estivale, les journées ensoleillées s’accompagnent du retour des insectes, des piqûres et des démangeaisons. Les moustiques sont les premiers à investir nos lieux de détente et nos soirées. Mais ce ne sont pas les seuls ! Les frelons et les guêpes suscitent eux aussi des préoccupations et sont susceptibles de provoquer des problèmes un peu plus importants.

Adopter des gestes simples et des mesures préventives permet de protéger les foyers et prévenir les désagréments causés par ces insectes. Élimination des nids ou répulsifs naturels, HomeServe fait le point avec vous, pour que vous puissiez profiter de l’été dans les meilleures conditions.

Les frelons

Les frelons et les frelons asiatiques sont des insectes dangereux, qui nécessitent de prendre certaines précautions, afin d’éviter les piqûres.

Quels sont les risques pour l’homme ?

Depuis 2004, deux types de frelons cohabitent : le frelon européen et le frelon asiatique. Le premier mesure environ quatre centimètres, et possède un abdomen jaune à bandes noires. Les premiers vols ont lieu généralement aux alentours de mai, toute la journée et jusqu’à la tombée de la nuit.

De son côté, le frelon asiatique se manifeste dès le début du printemps, tout au long de la journée. Plus petit que son cousin européen, le frelon vespa velutina a un thorax sombre et une tête noire et orange.

En dehors du nid, il se distingue par sa capacité à réaliser des vols stationnaires de longues durées, notamment lors des phases de chasse. Il s’attaque aussi bien aux guêpes qu’aux papillons, mais sa proie préférée reste l’abeille. Le frelon asiatique a besoin d’un apport quotidien élevé en protéines, pour sa consommation personnelle mais aussi pour nourrir les larves.

Le principal danger pour l’homme est la piqûre. Par sécurité, il convient de garder une distance d’au moins 5 mètres avec un nid. Les frelons asiatiques sont particulièrement agressifs lorsqu’ils se sentent menacés, et peuvent ainsi attaquer à plusieurs. En cas d’allergie au venin, de piqûre située près d’une muqueuse, de piqûres multiples ou d’attaque sur un enfant, les conséquences peuvent être graves.

Comment s’en prémunir ?

Les frelons asiatiques aiment les endroits élevés, et les nids sont généralement en haut des arbres. Dans tous les cas, si vous observez un nid de frelons en formation ou une colonie, gardez une distance de sécurité et contactez un professionnel, qui lui seul pourra intervenir en toute sécurité.

En prévention, vous pouvez :

• Faire pousser des plantes aromatiques : la menthe poivrée, la citronnelle, la sauge, le romarin, les clous de girofle, le géranium, le thym et la lavande ;
• Utiliser des huiles essentielles : mélangez 3 ml d’huile de géranium Bourbon avec 1 ml de citronnelle et 2 ml d’eucalyptus citronné ;
• Faire brûler du café ou de l’encens ;
• Installer des pièges à frelons : pour cela, il suffit de couper en deux une bouteille d’eau. Positionnez la partie haute dans la partie basse, avec le goulot vers le bas, afin de créer un entonnoir. Versez ensuite du sucre ou de l’alcool comme appât (sirop, bière ou vin blanc). Suspendez le piège à un arbre, à distance de l’habitation.

Les guêpes

Au sein de la famille des hyménoptères, on retrouve également les guêpes. Sociales ou solitaires, il en existe environ 200 000 espèces différentes.

Les guêpes sont-elles nuisibles pour l’homme ?

Les guêpes maçonnes, les guêpes noires, les guêpes mammouths et les guêpes potières vivent seules, et établissent leur habitat dans les haies, les bois morts ou le sable. Les guêpes solitaires jouent un rôle primordial dans la régulation biologique.

En effet, elles chassent les insectes nuisibles, notamment les araignées, les chenilles, les pucerons ou encore les charançons. Une fois que la proie est attrapée, la guêpe la paralyse grâce à son venin, avant de la transporter jusqu’au nid. Les insectes servent alors de nourriture aux larves.

Les guêpes sociales, quant à elles, vivent dans des colonies (nids alvéolés), qui sont composées d’ouvrières, de mâles et d’une reine. Elles sont omnivores, et peuvent venir vous importuner lors des repas en extérieur. Contrairement aux solitaires, les guêpes sociales piquent plus facilement. La piqûre provoque alors des douleurs, et dans les cas les plus graves, entraîne une réaction allergique.  

Pourquoi il ne faut pas les éliminer mais les éloigner uniquement ?

Ces insectes volants sont nécessaires à l’équilibre de l’écosystème, car ils protègent les cultures et les plantations présentes dans les jardins. En 24 heures, un nid de guêpes peut tuer jusqu’à 80 000 mouches, pucerons, cochenilles, ou plus rarement des papillons. Ces proies permettent ensuite de nourrir les larves.  

Cette régulation naturelle des insectes nuisibles est bénéfique pour l’ensemble de la biodiversité. C’est pourquoi il ne faut envisager la destruction du nid qu’en dernier recours et en cas de danger pour l’homme. L’idéal restant d’éloigner les guêpes sans les tuer.

Comment s’en prémunir ?

Vous pouvez éviter les piqûres en suivant quelques gestes :

• Chercher le nid : les guêpes peuvent élire domicile sous les toits, dans les combles, dans les trous de murs, les haies et les arbres ;
• Porter des chaussures près des arbres fruitiers (pommiers, figuiers, cerisiers, vignes ou poiriers) : les guêpes sont attirées par le sucre ;
• Utiliser des répulsifs naturels : mélange eau et vinaigre blanc, poivre de Cayenne, clous de girofle et plants de tomates ;
• Faire brûler de l’encens ou du café dans une soucoupe ;
• Couper en rondelles des concombres, avant de les disperser aux couloirs de passage ;
• Vaporiser des huiles essentielles de lavande, de laurier, de menthe poivrée ou de citronnelle.

Les moustiques

Avec plus de 700 000 décès par an dans le monde, le moustique est l’animal qui tue le plus l’homme. Cet insecte peut transmettre des virus, des bactéries ou des parasites, comme la dengue, la fièvre du Nil occidental, le chikungunya ou encore le paludisme.

En France, le moustique commun et le moustique tigre cohabitent. Le premier possède un corps brun avec des anneaux noirs, des ailes transparentes et une taille comprise entre 5 et 7 mm. On retrouve le moustique commun dans les zones humides, en campagne et en zone urbaine. Il reste principalement actif la nuit.

À l’inverse, le moustique tigre est plus petit (taille inférieure à 2 mm), son corps noir est strié de bandes blanches, tout comme ses pattes. Il vole et pique le jour, en zone urbaine et périurbaine.

La prolifération des moustiques sur le territoire français est donc dangereuse, et chaque foyer peut lutter efficacement contre ces nuisibles, en adoptant les bonnes pratiques.

Comment s’en prémunir ?

Les œufs de moustiques peuvent survivre dans l’eau toute l’année. Il est donc indispensable de vider tous les contenants (vases, pots de fleurs, coupelles…) au moins une fois par semaine. Rincez-les abondamment pour éliminer tous les œufs. En parallèle, couvrez les seaux, le matériel de jardinage ainsi que les récupérateurs d’eau avec une moustiquaire, et nettoyez les gouttières, afin d’éviter l’eau stagnante.

Pour vous protéger contre les moustiques, vous pouvez :

• Utiliser des huiles essentielles : eucalyptus citronné, citronnelle, lavande, cèdre atlas, géranium rosat ;
• Planter de la verveine citronnelle, de la mélisse, du souci, du basilic, de la menthe poivrée, du romarin ou de la lavande.

Vous l'aurez compris, la période estivale est propice aux invasions de nuisibles et en particulier celles des insectes volants. Des solutions naturelles existent pour s'en prémunir et si jamais elles ne fonctionnent pas, n'hésitez pas à faire appel à un professionnel de la désinsectisation.