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Quels sont les différents types de fosses septiques ?
Publié le 16/07/2024
La fosse septique est un équipement indispensable pour toutes les habitations qui ne sont pas reliées au tout-à-l’égout. Ce type d’assainissement non-collectif permet le traitement des eaux usées, de manière simple et écologique. Il existe de nombreux modèles de cuves sur le marché, avec des tailles, des spécificités et des matériaux divers, adaptés aux besoins des logements.
La mise en place d’un système toutes eaux nécessite de prendre en compte de nombreux paramètres, dont la nature du sol, la taille de l’habitation ou les sources d’eau potable. HomeServe fait le point avec vous sur cette solution d’assainissement incontournable dans les lieux non desservis par le réseau public de collecte.
Les dispositifs d’assainissement non-collectifs
Une fosse septique toutes eaux est une solution d’assainissement non collectif qui récolte les eaux grises (salle de bains, cuisine…) et noires (toilettes) dans une cuve enterrée. Les matières solides se déposent au fond, tandis que les liquides sont traités puis rejetés.
Les fabricants de fosses toutes eaux ont mis l’accent sur le développement de matériaux, de technologies et de solutions écologiques, afin de s’adapter à tous les environnements et à toutes les réglementations. Parmi ces évolutions, on retrouve les matériaux légers et résistants (fibre de verre), les systèmes de traitement avancés (épandage, filtre à sable ou chambre d’infiltration), la surveillance intelligence avec capteurs, l’intégration de micro-station d’épuration, ainsi qu’une conception modulaire et compacte.
En termes d’écologie, les fosses septiques modernes favorisent le traitement et le rejet des eaux par les sols et les plantes (massif filtrant, phytoépuration). Ainsi, vous n’avez plus besoin d’utiliser de produits chimiques ou de relier votre installation à une source d’électricité. Dans le cas où votre système a besoin d’énergie, les cuves et les filtres peuvent être couplés avec des panneaux solaires.
Les différents types de fosse en fonction des matériaux utilisés
En fonction des contraintes du terrain, du budget et de l’utilisation, vous pouvez choisir entre trois types de fosses septiques.
La fosse en béton est particulièrement utilisée sur les sols meubles, qui peuvent travailler en cas de fortes pluies. Par ailleurs, le béton est un matériau qui résiste à l’écrasement, ce qui facilite à la fois l’installation, l’entretien courant et les vidanges. En plus, le volume de la cuve enterrée peut dépasser les 10 000 litres. En revanche, le béton est sensible à la corrosion, et son positionnement nécessite l’intervention d’un moyen de levage adapté, souvent onéreux.
Les citernes peuvent également être fabriquées en PVC. Cette solution offre une bonne étanchéité dans le temps, car ce matériau résiste à la corrosion. Côté volume, sa capacité moyenne de 4 000 litres maximum est suffisante pour une habitation classique individuelle. Toutefois, ce type de fosse septique n’est pas adapté aux zones à fortes variations climatiques. En effet, le plastique se déforme lors des compressions, notamment lorsque le niveau de la cuve est faible. Prévoyez la vidange uniquement lorsque le sol est sec.
Vous pouvez également opter pour la fosse en fibre de verre. Ce revêtement spécial permet de rigidifier le réservoir plastique, ce qui rend le bac plus résistant face aux chocs et aux mouvements de sols. Ce type de cuve est donc résistant à la corrosion, léger et facile à installer, et certains modèles sont conçus avec des matériaux recyclables.
Les différents types d’installation en aval de la fosse
L’eau traitée par le système d’assainissement non collectif est rejetée dans les sols, selon plusieurs techniques.
L’épandage est la technique la plus répandue, car elle consiste à enterrer dans le sol des tuyaux, sur un lit de gravier. Dans ce cas, vous n’avez pas besoin de module supplémentaire pour épurer et répandre l’eau. En revanche, la terre doit être meuble et perméable.
Le système par filtre à sable vient en remplacement du sol. Contrairement à l’épandage naturel, c’est le sable qui traite l’eau, grâce à l’action de micro-organismes. Vous gagnez également en espace, car le dispositif est plus compact. Vous pouvez aussi opter pour un filtre septodiffuseur, qui est conçu pour filtrer, dissoudre les matières en suspension, et répartir l’eau traitée sur une grande surface. Ce produit est silencieux, fonctionne en totale autonomie et améliore les performances d’épuration.
Les massifs filtrants assurent la filtration et le rejet de l’eau prétraitée dans le sol. En plus d’être écologique, cette technique réduit la place nécessaire à l’épuration de l’eau.
Vous avez le choix entre :
- Le massif à base de zéolithe de type chabasite : cette roche d’origine volcanique possède la particularité de drainer, de stocker et d’épurer l’eau. La zéolithe est placée dans une coque, en deux couches de granulométrie différentes ;
- Le massif compact : l’eau prétraitée traverse des copeaux de coco, de la laine de roche ou du sable. Le massif compact agit alors comme épurateur, grâce à l’activité bactérienne. Au fond du bac, un système d’écoulement rejette l’eau ;
La phytoépuration (aussi appelé lagunage) est l’équivalent d’une station d’épuration bio, car le traitement des eaux usées se fait grâce à l’action de plantes. Après avoir traversé un premier bassin de roseaux ou la fosse septique toutes eaux (filtre vertical), l’eau prétraitée est ensuite envoyée dans un second réservoir (filtre horizontal). À cette étape, la boue est transformée en éléments nutritifs pour les plantes (bambous, iris, laîches…), ce qui purifie naturellement l’eau. Cette dernière est alors rejetée.
Enfin, vous pouvez installer une micro-station d’épuration, qui assure à la fois les phases de prétraitement, de traitement et de rejet. La micro-station fonctionne à l’aide de bactéries aérobies. Les gaz et les boues générés lors du second traitement sont séparés de l’eau. Les eaux propres sont ensuite rejetées dans le milieu naturel. Attention toutefois à la culture des bactéries. Il faut surveiller de près leur évolution, car cela pourrait limiter l’efficacité de la citerne.
Comment définir le volume de la fosse ?
Le calcul du volume de la fosse septique est encadré par l’arrêté du 7 mars 2012. La taille idéale de la citerne se mesure en équivalents-habitants (EH), égal au nombre de pièces principales de l’habitation.
La capacité minimale est de 3 m3, pour tout logement inférieur ou égal à cinq pièces. Il faut ensuite ajouter 1 m3 par pièce supplémentaire :
- 1 à 5 pièces : 3 m3 ;
- 6 pièces : 4 m3 ;
- 7 pièces : 5 m3.
Quel est le coût moyen d’une installation en 2024 ?
La mise en place d’une fosse septique toutes eaux en 2024 dépend de plusieurs facteurs. Dans un premier temps, vous devez procéder à une étude des sols, facturée entre 200 et 700 euros. À cela, vous devez ajouter le diagnostic d’assainissement obligatoire réalisé par le SPANC (prix variable selon la commune, en moyenne 85 euros). La cuve, quant à elle, a un prix compris entre 500 et 1 200 euros (jusqu’à 4 000 litres). L’excavation coûte entre 1 500 et 3 500 euros, tandis que la main-d'œuvre peut atteindre 3 500 euros.
Comptez entre 3 500 et 8 000 euros pour une installation complète. Toutefois, ce prix est susceptible d’augmenter rapidement, si vous optez pour la mise en service de plusieurs modules ou d’une station d’épuration, ou si les équipements choisis nécessitent des raccordements ou des travaux supplémentaires.
Avantages et inconvénients de ce type d’assainissement
L’assainissement non collectif (ANC) est une solution incontournable pour les foyers qui n’ont pas la possibilité de relier leurs logements aux réseaux d’évacuation collectifs. Les avantages des fosses septiques sont multiples, à commencer par leur durée de vie. Les fosses compactes offrent 15 ans d’utilisation, tandis que les cuves béton ont un cycle de vie supérieur à 25 ans.
Par ailleurs, il existe une grande diversité de fosses septiques, qui s'adaptent à tous les sols, toutes les configurations et toutes les envies. Vous pouvez ainsi installer une fosse avec système aérobie, avec zéolithe ou filtre à coco, plus écologique et économique. Côté subvention, la fosse à phytoépuration est éligible à l’éco-PTZ.
En revanche, les fosses toutes eaux nécessitent une attention particulière, et un entretien régulier. À défaut, vous risquez d’endommager la cuve. En cas de fissure ou d’écrasement, vous devrez procéder au changement complet de l’installation, ce qui peut alors coûter plusieurs milliers d’euros.
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